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  Un mot : ses parents, sa naissance, sa vie, sa mort

Il est le fils d'Obélisque qui s'est pris d'un penchant pour une Odalisque du Nil. Alors que les pyramides s'élevaient aux portes du désert, il finit ses études d'architecture en devenant professeur es-verticalité, car c'était une idée fixe chez lui trouver l'aplomb le plus sûr.

Seulement, voilà, il était handicapé de naissance : son colimaçon de l'oreille interne était atteint d'esthétisme, maladie génétique qui prive les mots d' é et d' s.

Les fruits qui manquent d'avenir ne sont que des poires, les tiques du thé en deviennent soudainement laides¹

Il eut beau, toute sa vie durant, se vouer au culte de Méphisto, car Méphisto fait l'és, rien n'y fit. Il y croyait pourtant dur comme fer.

C'est en vain qu'il cherchera ce és qui manquait à sa potentielle verticalité.

Au cours de sa vie, il essaya d'orienter ses recherches sur l'horizontalité et obliqua donc vers des horizons nouveaux, découvrit le principe de l'oblique dans le plan horizontal. Il le baptisa Zig-zag en souvenir d'un zigue de rencontre massaliote employé aux gaz.

Vers la cinquantaine, il revint au pays, s'installa vers Tical, ville où il décida de se consacrer à l'entraide des plus démunis, allant jusqu'à se ficher en terre pour faire ombre aux ensuqués par le soleil, se transforma en plan incliné pour remonter les Esquifs. Il esquissa et essaima tant qu'on ne compte plus aujourd'hui le nombre de ses projets aboutis essentiels à la vie.

C'est à la même époque qu'il commença la construction de son tombeau, oh rien de pharaonique, mais qui cependant, plus de trois mille ans plus tard ,fait toujours l'objet d'hypothèses les plus diverses et supputations diverses de la part des archéologues : son sarcophage a été retrouvé planté droit dans une chambre des morts construite à la verticale. C'était la dernière volonté d'Oblique.

Chic et bohème, le 3 mars 2016