Réactivites

Pearlie Cook prend la parole pour nous raconter sa vie dans les années 1950. Elle vivait alors avec Holland, son mari, et leur fils Sonny.

Pearlie et Holland se sont connus et aimés durant leur adolescence. La guerre les sépare, mais ils se retrouvent finalement lorsqu'elle s'achève, et se marient.

Pearlie se pense alors heureuse, malgré une étrange mise en garde de la part d'une tante de son époux la veille de son mariage, malgré la maladie cardiaque dont souffre son époux, qui l'oblige à censurer son journal, afin que seules les bonnes nouvelles y figurent, et malgré une vie conjugale peu trépidante.

Tout cela vole en éclats lorsque Charles "Buzz"  Drumer sonne à la porte des Cook un jour de 1953, forçant ainsi Pearlie à reconsidérer son mariage, son époque et des souvenirs qu'elle aimerait bien pouvoir effacer.

Que c'est long, que c'est long. Ce roman manque de rythme. Il est divisé en quatre parties …. je n'ai pas trop compris pourquoi.

Ce n'est qu'en début de seconde partie qu'on connaît enfin la coloration du texte et de ces personnages. Les indices amenés qui devraient rythmer le livre et amener un peu de suspense sont quasiment absents ou si flous qu'on ne peut les percevoir !

Et puis ce qui m'emmerde, c'est cette incapacité à communiquer à l'intérieur du couple, du moins Pearlie ne nous en dit rien ou si peu. On ne sent pas l'amour entre ces deux êtres. Même si l'époque ne prêchait pas le divorce, la situation qu'ils vivent aurait dû les conduire au divorce, tant c'est intenable. On ne sent pas suffisamment la tension, qui devrait être paroxystique, entre les trois personnages.

Les nostalgiques des années 50 aux États-Unis ne seront pas déçus par les apports sous-jacents : l'affaire Rosenberg, le maccarthysme, la guerre de Corée, le racisme, l'homophobie, le puritanisme hypocrite. Cependant, je n'ai pas toujours bien senti en quoi ces apports historiques font écho à la vie conjugale et au passé des Cook. Ils semblent tomber comme un cheveu sur la soupe.